• Anastasia Houessou
• 29 Apr, 2025

La Banque Internationale pour l'Industrie et le Commerce (BIIC) a fait une entrée remarquée sur la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)le lundi 28 Avril 2025. Cette cotation propulse la BIIC au rang de troisième entreprise béninoise cotée, hissant la capitalisation boursière à des sommets inédits.

Cette adhésion survient seulement quatre mois après celle de la Loterie Nationale du Bénin (LNB), renforçant la présence du Bénin au sein de la place financière commune de l'UEMOA. Si l'événement aurait pu passer inaperçu dans le déroulement habituel des introductions en Bourse, la BIIC s'est distinguée par l'ampleur de son opération. En effet, la banque a levé un montant impressionnant de 100,45 milliards de FCFA, surpassant ainsi les précédents records bancaires établis par ORAGROUP en 2019 et Ecobank Côte d’Ivoire en 2017. Seule l'introduction en bourse d'Orange Côte d'Ivoire en 2022, avec 140,98 milliards de FCFA, a réalisé une performance supérieure au sein de la BRVM.

La BIIC démarre son parcours boursier avec une capitalisation initiale de 323,45 milliards de FCFA. Cette introduction réussie parachève un processus de privatisation exemplaire de l'ancienne banque d'État béninoise, transformant une transition administrative en un coup de maître économique. « Accueillir aujourd'hui la BIIC à la BRVM, en tant que troisième société béninoise, est une immense fierté pour notre Union », s'est enthousiasmé Edoh Cossi Amenounvé, directeur général de la BRVM. Désormais, le Bénin rejoint le cercle restreint des nations de la sous-région, aux côtés du Sénégal et du Burkina Faso, comptant chacune trois entreprises cotées. Cette admission porte la capitalisation boursière du pays à 590 milliards de francs CFA, représentant désormais 5,33 % de la capitalisation totale du marché des actions de la BRVM. La BIIC démarre son parcours boursier avec une capitalisation initiale de 323,45 milliards de FCFA. Cette introduction réussie parachève un processus de privatisation exemplaire de l'ancienne banque d'État béninoise, transformant une transition administrative en un coup de maître économique.

Des chiffres éloquents : l'engouement des investisseurs au rendez-vous

L'opération a vu l'État béninois réduire sa participation dans la BIIC de 51,26 % à 18,13 %, ouvrant ainsi les portes à une nouvelle vague d'investisseurs nationaux et internationaux. L'enthousiasme a été palpable lors de la souscription, avec 19 133 345 actions cédées, soit 33 % du capital, pour une mobilisation record de plus de 100 milliards de francs CFA. Les premiers pas de la BIIC sur le marché boursier ont été spectaculaires. Le prix de l'action a grimpé de 5 250 F CFA à 5 600 F CFA dès la première journée, enregistrant une progression de 6,67 %. Le volume des échanges s'est établi à 1 293 actions, pour un montant total de 7 240 800 francs CFA. La capitalisation boursière de la banque atteint ainsi 323,45 milliards de francs CFA. « Ces chiffres témoignent de l'engouement suscité par cette opération et confirment la confiance dans la solidité et le potentiel de croissance de la BIIC », a affirmé Roselyne Abé.

Pour Arsène Dansou, directeur général de la BIIC, cette cotation marque une étape cruciale dans l'histoire de l'institution. « Elle reflète notre engagement envers la transparence, la bonne gouvernance et l'élargissement de notre base d'investisseurs », a-t-il déclaré. Cette démarche s'inscrit dans la mission originelle de la BIIC d’offrir des solutions financières adaptées aux entreprises de toutes tailles, aux professionnels et aux particuliers. « Elle symbolise également notre détermination à jouer un rôle moteur dans le développement du marché financier régional, en stimulant la mobilisation de ressources pour des projets structurants et en encourageant l'épargne et l'investissement », a insisté M. Dansou. Alors que certains pays de la région poursuivent leur chemin vers l'émergence, le Bénin semble tracer sa voie avec détermination dans le domaine financier. L'inscription de la BIIC à la BRVM est un symbole fort, rappelant que certaines étapes, à l'instar de cette introduction en bourse, marquent non pas une fin, mais un nouveau départ prometteur.

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